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Interview de Charles Coutarel
(Satto)

Charles Coutarel-Satto

Cet Interview nous a gentiment été envoyé par notre ami franco-iranien Prem Raghu que nous avons connu à Paris il y a quelques années et qui vit aujourd’hui en Inde à Pune. Il a eu la possibilité de rencontrer un éveillé français Satto qui anime des satsangs en Europe et qui lui aussi passe une grande partie de l’année en Inde... il a pu lui poser toutes sortes de questions sur l’éveil, voici l’interview :

Raghu : Qui est Satto ?

Satto : Qui est Satto? Ah! Bonne question! (rires) C’est un mystère, en fait Satto n’existe pas, c’est juste un nom d’emprunt et de hasard dans un véhicule d’emprunt facile a utiliser en Inde... En France j’utilise mon nom légal, ça ne change rien. Satto en Sanskrit, c’est le Réel, la Vérité, et aussi Etre. En cela je me reconnais, dans le simple être, loin des concepts compliqués et toujours sujets à caution et à argumentations. Seul être existe, Est. Peu importe la forme de représentation, et c’est cela que je partage et invite à reconnaître en chacun, cet être qui ne dépend de rien et qui ne se doit qu’a lui-même. Cette liberté d’être que nous sommes en vérité, que tout est.

Raghu : Quelle est ton approche du satsang ?

Satto : Pour moi satsang c’est rencontrer la vérité en soi, par soi, pour soi. C’est la plus grande intimité et authenticité qui soit. Donc mon approche c’est d’inviter l’être à se rencontrer vraiment au delà de ses croyances et attentes dans la nudité, dans l’innocence et la simplicité de l’instant. Là ou tout se révèle, là où l’être se révèle à lui-même et se réalise “en vérité”... et se reconnaît pour ce qu’il a toujours été! C’est libre.

Raghu : Comment s’est passée ta rencontre avec la spiritualité ?

Satto : Vaste sujet... Il faudrait déjà définir ou discerner ce qui est spirituel ou ce qui ne l’est pas. Difficile de faire court. Disons que j’avais tout rejeté en bloc et que seule comptait pour moi la “liberté”, et je m’étais déterminé à ne rien tenir pour vrai que je n’ai pu vérifier dans mon expérience directe. Cela fut mon ‘chemin’, et ce chemin m’a conduit, après de multiples péripéties, à réaliser ce que je suis vraiment, ou pour mieux dire, à réaliser ce qui est vraiment, et en même temps à réaliser ce que je ne suis pas, et ce second point est aussi important, sinon plus que le premier. C’est cette double réalisation, instantanée et imprévisible qui fut ma rencontre ou re-rencontre avec ce qu’il est convenu de labeller “spiritualite”, mais qui en fait englobe tout. Rien n’est sépare ni séparable.

Raghu : Quels sont les maîtres que as-tu rencontré et fréquenté ?

Satto : J’aime bien dire que mes maîtres furent mes maîtresses! C’est vrai, elles sont de redoutables maîtres! (rires) En fait mon seul maître fut ce désir brûlant de liberté, et dans mon cas, un amour inconditionnel de la nature, ce qui n’est en aucun cas une référence. Il n’y a pas de référence. Ca c’est absolu. A part ça, pour la nomenclature, après ce non-évènement qu’il est convenu d’appeler ‘Eveil’, j’ai rencontré en France, trois ans plus tard, Yvan Amar qui était la vivante confirmation de cet éveil. Sacre bonhomme! J’ai eu la chance de pouvoir suivre ses entretiens pendant environ six mois a Gordes. Tu as parlé de maître, il ne fut pas le mien, d’ailleurs il disait lui-même qu’il n’était pas un maître, mais il fut maître en l’art de me renvoyer a moi-même. L’éveil n’a pas de copyright !

Le second, que j’ai rencontre des années plus tard, fut Basho, tu sais celui qui dit; “ Assis silencieusement, ne faisant rien, le printemps vient, l’herbe pousse d’elle-même”... J’étais assis au café du coin, identique, dans cette simple reconnaissance d’être, et cette évidence m’apparue. Quand je dis que j’ai rencontre Basho, je l’ai rencontre en moi, la qualité Basho s’est reconnue en moi. Absolue évidence!... En fait il n’y a qu’un maître, c’est la vérité, et elle se reconnaît en elle-même. Le reste est littérature, même si elle est ‘spirituelle’. Peu après, de la même façon, j’ai rencontre Bouddha, la qualité Bouddha. Je n’ai jamais été attire par le bouddhisme, mais c’est comme Jésus, cela n’a rien a voir avec les percepts religieux ou spirituels établis en leurs noms. C’est la même qualité, la même vérité qui se reconnaît sous différentes formes et expressions... c’est intemporel et impersonnel! Le maître véritable ne meurt pas. La vie vraie ne meurt pas.

Deux ans plus tard j’ai rencontre Dolano, c’était la première fois que j’entendais un être vivant parler directement et clairement, au delà des langages élitistes spirituels ou autres. Elle vit en Inde, a Pune ou nous sommes. En gros c’est tout. Il y en a un que j’aurais aime rencontrer, c’est d’ailleurs ce qui m’a ramené en Inde en 98, c’est Poonjaji, malheureusement je suis arrive quelques mois trop tard. C’est une “lignée” que j’aime bien, j’ai d’ailleurs rencontre Ramana l’année dernière! La qualité, le ‘Coeur’ Ramana! Comme quoi il n’est jamais trop tard. Ramana, Poonja, Gangaji, Dolano, Shapiro.... J’ai aussi une tendresse plus que speciale pour Nisargadatta Maharaj, une tendresse de feu!

Raghu : Et Osho ?

Satto : Ah oui! Osho! Nous sommes a Pune, j’oubliais... Je n’ai pas été à proprement parler dans la vague Osho, bien que j’ai pas mal d’amis sannyasins, j’ai seulement surfé sur ses écrits, mais l’Océan est le même! C’était apparemment un type sympathique, un dialecticien hors pair et libre au point de porter des menottes avec le sourire!... Ca en dit long... En fait j’étais venu a Pune pour rencontrer Kiran. Des noms se signifient, des visages, des temps, des préférences, des sympathies, mais ce n’est pas ça qui compte, c’est le Coeur, et la, tous noms confondus, c’est le même!

Raghu : Peux-tu nous parler de ton expérience de l’éveil ?

Satto : Ah! Ca aussi vaste sujet... L’éveil n’est pas une expérience car dans l’éveil il n’y a pas d’expérimentateur, pas de ‘moi’ ayant une expérience d’éveil, il n’y a que ‘Cela’, Pure Intelligence, Conscience Absolue, Amour absolu aussi. Pure Information. Littéral.

C’est simplement la réalisation de notre nature véritable, et c’est une reconnaissance infinie... maintenant. Sans temps. Rien d’autre. Pas d’avant, pas d’après. -Pas d’éveille- Seulement “l’Eveil”. Pure conscience veillante, ‘awakeness’ en anglais. “ Eveil veillant sur lui-même d’une veille infinie”... je cite de mémoire Stephen Jourdain, autre ‘irreferencieux’ de l’éveil.
L’Eveil en soit est un paradoxe car en fait il n’y a jamais eu d’endormi! Il est amusant de noter qu’en anglais on utilise deux termes, Awakening pour Eveil, et Enlightenment pour Illumination.., ou illuminé ! Ce qui laisse présager de la considération française a cet égard! (rires) Pour faire court, on peut dire que l’éveil c’est la réalisation de l’Absolu en soi, que tout est cet Absolu, que tout est en soi. Rien d’autre. Absolu absolu en lui-même. Si c’est absolu, et ça l’est, rien ne peut vraiment s’en dire, on ne peut que l’être. C’est absolu! ( rires)

... Et c’est la que le mental renâcle! Le mental va tenter par tous les moyens de capter, de réduire cet Absolu a l’échelle de ses propres définitions. Il veut des certitudes enregistrables dans ses systèmes de références et de logique... Et ça n’est pas possible! C’est le dernier combat, l’intellect conditionne du petit moi se confrontant a l’Intelligence pure. Les dernières résistances individuelles, en un mot, l’agonie de l’arrogance intellectuelle et de son identité! (rires)... En fait c’est le combat imaginaire du mental face a ses propres certitudes mises en pièces par la réalisation. On ne peut réduire l’Infini au fini. La libération c’est quand le mental finalement se rend de lui-même cette évidence, à l’évidence qu’il ne peut pas. Alors, “d’outsider”, de résistant intellectuel, il redevient “l’insider”, l’Intelligence ouverte qu’il a toujours été. Point. C’est la fin de la prétention personnelle.

Raghu : Une question personnelle cependant, est-ce que les éveillés se reconnaissent entre eux ?

Satto : Bonne question encore! (rires)... C’est amusant, ce qui se reconnaît, c’est le même, il n’y a pas d’éveillés ni de non-éveillés. En fait l’éveil c’est la reconnaissance de la non-personne. L’identité que nous prenons pour nous-même, ou prétendons être ce que nous sommes, cette identité n’existe pas et n’a jamais existe. Elle n’est pas réelle. C’est le rêve! Ce qui se reconnaît c’est la non-séparation, le non-jugement, c’est le même “embrassement”. Oui, cela se reconnaît, indéniablement. Seulement cela. Pour le dire autrement, l’éveil se reconnaît en lui-même, il n’y a personne pour reconnaître l’éveil.

Raghu : Quels conseils peux-tu donner aux gens qui cherchent la réalisation de soi, ou qui débutent sur le chemin spirituel ?

Satto : Rien! Ne faites rien, surtout restez tranquilles! Oubliez tout tout de suite! Il n’y a rien a accomplir. Vous êtes ce que vous prétendument cherchez! Pas vous en tant que l’apparent individu en rêve de quête ou de réalisation, mais cela en vous qui est la conscience même de ce mouvement, de cette idée. C’est un retournement radical de la conscience sur elle-même, Ici&Maintenant, tout de suite! Pour faire un mauvais jeu de mot; ce que vous cherchez vous l’avez dans le dos! Tout cela est un Jeu, une Comédie, et nous en faisons un Drame! Il n’y a que Conscience&Etre qui se prétend autre à elle-même dans son propre théâtre! C’est un tour de force impossible et néanmoins très réussi! (rires)...

Une chose cependant, si cette illusion vous cuit, quelles que soient vos convictions, soyez un avec vous même, à 100%! Pas de demie mesure! Il n’est réponse que de conscience. Soyez vrai, soyez vous-même, ne soyez pas ‘autre’ .” Cela suffit. La Paix est déjà la, elle n’attend que vous.

Raghu : Quel est ton programme, ou enseignes-tu?

Satto : Seulement ici et maintenant! Et ce n’est pas un enseignement mais c’est tout un programme! C’est le seul qui soit ! Je n’enseigne rien, j’invite a cette rencontre et reconnaissance de l’instant. C’est tout ! C’est vraiment Tout ! ... Que ce soit au café du coin, dans des réunions formelles ou dans des groupes de réalisations intensifs, c’est toujours le seul point focal. Apres le calendrier s’organise... ou pas! D’ailleurs je ne suis pas un très bon organisateur, mais c’est sans importance, ce qui compte c’est l’instant. Rien d’autre. Nous avons ma compagne et moi un site web sur lequel vous pouvez trouver toutes les informations de base, aussi bien que nous contacter.
Ici en Inde, à Pune, c’est simple, cela va de soi, la culture indienne est un support traditionnel pour ce genre d’exercice, et les gens qui font le voyage jusqu’ici, qu’ils le sachent ou non, viennent pour cela. En France c’est plus délicat, c’est moins culturel, l’inculture française est sceptique et critique, et l’amalgame anti-secte ne crée pas un précédent favorable. Mais encore une fois, cela n’a aucune importance, l’esprit souffle où il veut... et comme disait Voltaire; “Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes”. Et c’est vrai! (rires)
L’essence du satsang, de l’invitation, c’est de redécouvrir ce qu’on est vraiment, pas d’arranger ou d’améliorer la personnalité. C’est une coupe franche dans le fouillis des histoires qu’on se raconte a soi-même sur soi-même. Y compris l’histoire ‘spirituelle’. L’identité individuelle est un faux, la est notre seul inconfort, notre seule souffrance, notre seul délit; “Faux et usage de faux”! (rires) C’est le seul crime de l’humanité, le seul ‘pêché’ originel.

Raghu : Tu as déjà répondu en partie a la question que je voulais te poser pour la France, reste la politique, les évènements récents, la violence urbaine, l’environnement ?

Satto : Tu sais, ce que nous appelons le monde n’a que peu de réalité, un ramassis de croyances, d’histoires, de mémoires et d’informations hasardeuses assemblées à la va vite... Et on en fait tout un monde! (rires) En fait le monde est satsang, le monde nous invite toujours a rencontrer la vérité, à dénoncer le faux, même au prix de la violence, on a déjà crucifié Jésus, aucune nécessité de reprendre le rôle ni de rejouer la scène! “ Rendez à César ce qui appartient a César”... La Conscience s’appelle toujours, quels que soient les événements, dits “humains” ou “naturels”. A nous de nous interroger véritablement, c’est notre responsabilité. Qui est celui qui interroge? Qui témoigne? Qui est celui la? En fait, c’est la seule question valable, rien ne peut remplacer la rencontre ou investigation directe. Ces questions ne peuvent trouver de réponse que dans la reconnaissance de ce que l’on est vraiment, de ce qui est vraiment. Toutes ces questions renvoient à soi, et c’est seulement ce soi qui est la réponse. Autrement on reste dans l’illusion de la séparation et du jugement. C’est l’enfer! (rires)

Raghu : Un mot, Dieu ?

Satto : Ah ! Vaste sujet encore ! Personne n’a jamais répondu. Je dirais donc ceci, qui n’est pas une réponse mais une invitation: ou bien il n’y a pas de dieu, ou Dieu c’est toi !... Alors ?... J’aime bien la formule de Jean Klein, Monsieur Jean Klein disait Yvan, “Il n’y a pas de chef d’orchestre”. Dieu c’est ce qui est, rien n’est épargné. On peut dire aussi à la façon Yvan, “c’est ce qui n’est pas autre”. En fait l’autre n’existe pas. Si Dieu est un autre, alors il n’existe pas. Cela ne peut que renvoyer à soi. Rien d’autre.

Raghu : Les religions ?

Satto : Toutes les religions sont de très compliqués parcours de piste, mais au Coeur de toutes résident le même.

Raghu : J’allais oublier, l’amour ? La relation de couple ? L’homosexualité, la famille, les enfants... ?

Satto : L’amour est un autre nom pour Dieu, ou pour Etre, c’est pareil, et c’est inconditionnel!... La relation de couple c’est le jeu, c’est aussi une religion, d’ailleurs c’est ce que le mot religion signifie, relier, se relier... Alors que ce soit à un dieu, à une religion ou a un autre être, les parcours sont différents mais le résultat final est le même... si vous allez jusqu’au bout! (rires) C’est pareil pour la famille et les enfants, même si l’un ou l’une d’entre eux déclarent une tendance homosexuelle; quoi ? Au delà des jugements, que restera-t-il ? L’amour. L’amour est le chemin, pas pour arriver quelque part ou à quelque chose. Pour lui-même. En lui-même. Origine-moyen et fin. Parfait en soi. Interrogez votre Coeur, la réponse est là.

Raghu : J’ai encore une question personnelle, un mot Soufi ?

Satto : Yvan Amar, qui avait un petit côté soufi, disait, “ce qui est besoin suffit”. Soufi. Les Soufis représentent une tradition de mystiques libres sous couvert de l’Islam, c’est le chemin de Cœur avec d’autres couleurs et une autre culture. Ce que j’aime bien chez les Soufis, c’est que l’enseignement passait très souvent par l’apprentissage d’un métier, tisserand, potier, forgeron.... Et l’amour du travail bien fait... pour l’amour de l’art! Cela en soi suffit. Pour l’anecdote, puisque nous sommes entre amis, je voudrais rendre hommage à un professeur que j’ai eu la chance d’avoir lors d’un apprentissage professionnel en Belgique, Léon Hardy. Cet homme, sans le savoir, et moi non plus, était a sa façon un maître soufi. Il m’a fallu une vingtaine d’années pour le réaliser! Et j’ai eu la chance de pouvoir le remercier de vive voix. Pure gratitude et reconnaissance. On a parlé de maîtres et celui là fut le mien, anonymement, sans parler de rien sinon du travail bien fait, de la rectitude d’action. Rien d’apparemment ‘spirituel’, pourtant tout était la!... En fait la plupart des vrais maîtres sont anonymes, les superstars tiennent rarement la route, il y a souvent des dérapages!... (rires)

Raghu : Question vie courante, la nourriture en Inde ?

Satto : J’aime les choses simples et la vie simple, alors je fais mes courses, je cuisine, je lave la vaisselle et je me régale a chaque étape! Je me “soufi” a moi-même! (rires)

Raghu : Le new-Age? Satto : Ca existe encore? (rires)

Raghu : Les médecines et les traitements alternatifs par exemple?...

Satto : Tu sais, ce jeu de la vie est en constant changement et évolution, et de plus en plus d’ouvertures se font et de nouvelles perspectives émergent. Une nouvelle approche, qui se base sur la physique quantique, est de ne pas séparer, donc d’inclure l’observateur et sa conscience dans l’expérience, donc de faire participer consciemment et activement le “patient” dans sa guérison. D’amener la personne a trouver en elle-même ce qui crée le symptôme, ou l’état juge de désordre ou dysfonction apparente... Très vaste sujet encore!... En fait ces “nouvelles” ne le sont pas. Elles sont seulement mises a l’ordre du jour par quelques scientifiques encore marginaux qui invitent a une réévaluation de nos paradigmes matérialistes rétrécis ou limités... En fait ce que découvre la science est ce dont tous les mystiques ont témoigné dans leur rencontre du Réel. On fait appel a ce qui en nous est sain. En fait en satsang on réalise qu’on est ‘créateur’ ou ‘co-créateurs’ de nos vies, de A à Z... y compris nos apparentes maladies... et nos apparentes guérisons! Ces maladies, ou désordres, sont en fait une invitation a un réel questionnement sur ce que nous sommes vraiment. Est-ce que ce que nous sommes vraiment est sain. Toujours. En fait tout se joue dans la Conscience-être, et cela n’est jamais malade. Tout le reste est alternatif, apparente santé, apparente maladie, tout n’est qu’alternative, qu’altération. Les phénomènes changent toujours, qu’est-ce qui ne change pas? Là est la réponse, là est le centre de la santé réelle. Maintenant. Seulement Maintenant. Rien d’autre.
Merci d’avoir posé ces questions.