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Techniques de méditation

Regarder le ciel

le ciel

Allongez-vous sur le sol et regardez simplement le ciel.

Si l'on ne voit rien en regardant dans l'espace ; si avec le mental on observe alors le mental, on détruit les distinctions et on atteint la bouddhéité.
Les nuages qui errent dans le ciel n'ont pas de racines, pas de maison ; ainsi sont les pensées distinctives qui flottent dans le mental.
Une fois que le Soi est vu, la discrimination s'arrête.

Regardez d'abord le ciel ; allongez-vous sur le sol et regardez simplement le ciel. Vous ne devez essayer qu'une seule chose : ne rien regarder. Au début, ce sera difficile, encore et encore, vous oublierez encore et encore. Vous ne pourrez pas vous souvenir en permanence. Ne soyez pas frustré, c'est naturel à cause d'une si longue habitude. Chaque fois que vous vous en rappelez, déconcentrez vos yeux, relâchez-les, regardez simplement le ciel, ne faites rien, regardez simplement. Bientôt arrivera le moment où vous pourrez voir dans le ciel sans essayer d'y voir quoi que ce soit.

Ensuite, essayez avec votre ciel intérieur :

...si avec le mental on observe alors le mental...

Fermez les yeux et regardez à l'intérieur, sans rien chercher, toujours le même regard absent. Les pensées flottent mais vous ne les cherchez pas, ou vous ne les regardez pas, vous regardez simplement. Si les pensées viennent c'est bien, si elles ne viennent pas c'est bien aussi. Ensuite, vous pourrez voir les espaces : une pensée passe, une autre vient, et l'espace. Et puis, petit à petit, vous pourrez voir que la pensée devient transparente, même lorsque la pensée passe, vous continuez à voir l'espace, vous continuez à voir le ciel caché derrière le nuage.

arc en ciel dans le ciel

Et plus vous vous accordez à cette vision, plus les pensées vont diminuer petit à petit, elles arriveront de moins en moins, de moins en moins. Les espaces vont s'élargir. Pendant quelques minutes, aucune pensée ne vient, tout est calme et silencieux à l'intérieur, vous êtes pour la première fois uni. Tout semble absolument délicieux, aucune perturbation. Et si ce regard vous devient naturel ; il le devient, c'est l'une des choses les plus naturelles ; il suffit de se déconcentrer, se déconditionner :

...on détruit les distinctions...

alors il n'y a rien de bon, rien de mal ; rien de laid, rien de beau,

...et on atteint la bouddhéité.

La bouddhéité signifie le plus haut éveil. Quand il n'y a pas de distinctions, plus de divisions, l'unité est atteinte, on est seulement Un. Vous ne pouvez même pas l'appeler « un », car cela aussi fait partie de la dualité. Un reste, mais vous ne pouvez pas l'appeler « un », car comment pouvez-vous l'appeler « un » sans dire au fond « deux ». Non, vous ne dites pas que « un » reste, simplement que « deux » a disparu, le multiple a disparu. Maintenant, c'est une vaste unité, il n'y a aucune limite à quoi que ce soit.

Un arbre se fondant dans un autre arbre, la terre se fondant dans les arbres, les arbres se fondant dans le ciel, le ciel se fondant dans l'au-delà… toi fusionnant en moi, je fusionnant en toi… tout se confond… plus de distinctions, comme des vagues qui se fondent dans d'autres vagues… une vaste unité vibrante, vivante, sans frontières, sans définitions, sans distinctions… le sage se fond dans le commun, le commun se fond dans le sage… le bien devient mauvais, le mal devient bon… la nuit se transforme en jour, le jour se transforme en nuit… la vie se fond dans la mort, la mort se reforme dans la vie, alors tout est devenu un.

Ce n'est qu'à ce moment que la bouddhéité est atteinte : quand il n'y a rien de bon, rien de mal, pas de péché, pas de vertu, pas de ténèbres, pas de nuit, rien, pas de distinctions. Les distinctions sont là à cause de votre conditionnement. La distinction est une chose apprise. La distinction n'existe pas. Vous projetez la distinction. La société vous donne la distinction, elle n'existe pas. C'est une illusion dans vos yeux, vos yeux vous jouent un tour.

Osho

Traduit de l'anglais par Meditationfrance

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