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MUSIQUE ET FREQUENCES SONORES

Musique et fréquences sonores

Entrevue avec Yannick FIEUX,
musicien compositeur

Depuis 30 ans, tu es musicien compositeur et tu t'intéresses au domaine sonore dans son ensemble. Ta particularité, c'est que tu t'es orienté ces dernières années dans une musique réglée sur la fréquence sonore 432 Hz mais aussi sur les sons isochrones. Peux-tu nous expliquer ce dont il s'agit et l'impact de ces fréquences sur le cerveau et le corps ? 

La fréquence des notes de la musique est donc toujours dépendante, et intimement liée, à la fréquence de base utilisée pour l’accordage des instruments ;
 
L’étalonnage de la musique sur le ton LA3 à 432 Hz (officiellement réglé sur 440 Hz ), c’est-à-dire à  432 vibrations par seconde ou Hz (Hertz) est le concept intelligent de la nature ;
En effet, selon les recherches faites sur la nature vibratoire de la terre et de l’univers, la musique accordée sur cette fréquence unifie la lumière, le temps, l’espace, la matière, la gravité et le magnétisme avec la biologie, l’ADN et la conscience…
Il y a par ailleurs des rapports mathématiques, des proportions de cette fréquence que l’on retrouve dans la Grande Pyramide d’Égypte, à Stonehenge, au Sri Yantra, et dans d’autres sites sacrés ; Ce chiffre a une importance par rapport au soleil et aux équinoxes…

Cette fréquence est en fait une proportion du fameux nombre d’or, elle est tout simplement en harmonie avec tout le vivant !
Elle agit donc sur nous même en tant qu’élément faisant partie du grand tout, pour calmer le corps et l’esprit, pour aider à réguler nos biorythmes. Elle aide dans notre mieux être global.
 
Concernant les sons isochrones : Dans notre cerveau, l’activité neuronale est transmise par l’influx nerveux. Cette activité électrique cérébrale peut être enregistrée grâce à l’EEG (électroencéphalogramme). La fréquence mesurée est significative de l’activité cérébrale en cours, selon la classification qui suit :
 
Beta (13 à 30 Hz) C’est normalement lorsque vous êtes éveillé, avec l’attention à votre maximum, qui traite avec le monde extérieur.
Alpha (8 à 13 Hz) Celui-ci est produit lorsque vous êtes réveillés et pleinement conscients, il produit un effet de relaxation, comme lorsque l’on essaye de se rappeler quelque chose, ou lorsque les yeux sont fermés.
Thêta (4 à 8 Hz) c’est l’intervalle entre le sommeil et l’éveil, dans lequel les rêves et hallucinations se produisent. Il se passe juste un peu avant de vous endormir le soir, ou juste avant que vous ne soyez vraiment réveillés le matin.
Delta (0,5 à 4 Hz) cette fréquence est normalement générée en sommeil profond, ou lorsque l’on est inconscient.
 
Or, il a été prouvé scientifiquement que lorsque le cerveau est exposé à un stimuli rythmique, tel qu'un rythme de percussions, ce rythme est reproduit dans le cerveau sous forme d'impulsions électriques. Un rythme de percussion réalisé à une certaine fréquence peut dès lors induire cette fréquence dans le cerveau.
Autrement dit : il est possible d'induire certains états de conscience en intégrant à une musique des battements d'une certaine fréquence.
 
Ce sont donc ces fréquences spécifiques qui sont induites dans la musique, vous ne les entendrez peut-être pas consciemment, mais votre cerveau y sera réceptif.
La fréquence de battement de base, selon le rythme cérébral visé pour la synchronisation est exprimée en hertz, elle désigne le nombre de battements, ou son isochrones unitaire, effectués en un seconde; Cette fréquence de battement est donc à ne pas confondre avec la fréquence de la tonalité, indépendante du morceau, ou la fréquence de diapason (LA 440 ou 432 Hz) bien que toutes soient intimement liées ;
Au fur et à mesure de l’écoute, s’installe un état de relaxation de plus en plus profond.
 
Cet état de conscience modifié est particulièrement favorable pour un rééquilibrage global de l’être. Le corps est calme, l’esprit aussi… Mais il y a plus : Les états de conscience modifiés nous offrent un accès privilégié à notre inconscient : nos programmations, nos valeurs, nos instincts, nos besoins nos fonctionnements… etc. afin de prendre conscience, pouvoir mieux comprendre et agir en fonction de qui nous sommes et de ce qui est bon pour nous. Une voie de la connaissance de soi s’ouvre alors, soit aidée de surcroît par la voix d’un thérapeute, soit en musique seule pour un cheminement plus personnel.

L’utilisation du casque peut représenter un confort supplémentaire pour l’écoute de ces musiques, mais il n’est pas nécessaire pour profiter de leur efficacité, contrairement aux sons binauraux.

Yannick FIEUX

D'où te vient cette passion pour les musiques aériennes, de relaxation et spirituelles ? 

Depuis tout jeune je suis très sensible au sonore dans son ensemble. Certains sons me rendaient très mal à l’aise, alors que d’autres pouvaient me plonger dans une hilarité sans précédent, ou un doux état hypnotique et rêveur.
 
Parallèlement, la découverte de la musique fut une révélation pour moi, tant que je cherchais à la voir tellement sa présence ou son absence semblait immédiatement transformer le monde extérieur, j’ai compris par la suite qu’elle changeait surtout le monde intérieur.
 
J’ai été élevé dans un contexte familial pas forcément simple, avec une mère dépressive endurant beaucoup de souffrances, très torturée depuis l’enfance par une relation incestueuse avec son propre père … Il y avait beaucoup de tabous, de non-dits, de crises, de cris…
 
La musique, les instruments étaient alors pour moi une façon de m’évader, de me créer un cocon et de m’exprimer.
Ainsi, de fil en aiguilles, en expérimentant les textures sonores différentes, je me suis orienté inconsciemment vers la découverte de l’intériorité, par ce besoin de réparer mes propres blessures et de comprendre, ou du moins avoir l’intuition, du « pourquoi du comment ».
Ce sont donc les ambiances sonores que j’écoutaient et/ou que je créais, qui me faisaient prendre conscience de l’impact bénéfiques qu’elles avaient sur moi ; Je me sentais plus calme, plus en harmonie, plus dans l’amour. Je me suis tourné de plus en plus vers l’étude, par l’expérimentation (la mienne, et celle des autres qui « testaient » mes musiques) des impacts du sonore sur l’humain.
La musique m’ouvrait des portes sur l’âme, et l’âme m’ouvrait des portes sur la compréhension du monde.
Je suis partit ensuite faire mes études en sciences humaines.
C’est ainsi que progressivement le lien s’est tissait avec la spiritualité.

 

Interview réalisée par Emmanuel Moulin pour Meditationfrance