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La Flûte amérindienne

La Flûte amérindienne

Interview d’Arno Voogd

Tu as été désigné distributeur exclusif en France par un des meilleurs créateurs de Flûtes Amérindiennes (les Red Kite Flutes au Royaume Uni), comment as-tu découvert les Flûtes Amérindiennes ?

Je pense que j'avais environ dix ans (il y a maintenant 57 ans) que j'ai eu ma première flûte, une flûte à bec comme le premier instrument de musique pour enfants. J'ai eu des cours pendant quelques années et j'aimais ça, mais ensuite vers l'âge de 14 ans, on a d'autres intérêts, alors la flûte à bec a été abandonnée. Je pense que j'avais 19 ans quand je l'ai ressorti. J'ai surtout joué à l'improvisation, à la maison, dans la rue, dans la nature, en promenant et de temps en temps dans un arbre (voir photo). Ma flûte à bec, avec un harmonica blues, a toujours été un compagnon de voyage régulier. Mais encore une fois, faire de la musique était dans l’embarras, j'avais ma propre entreprise et j'étais toujours occupé. Jusqu'à ce que mes enfants suivent des cours de musique, de flûte à bec, de saxophone et de guitare électrique. Je n'ai pas pu résister, j'ai à nouveau sorti ma flûte de la poussière et plus tard j'ai moi-même pris des cours de saxophone et de guitare. Lorsque j'ai déménagé des Pays-Bas pour la France il y a 15 ans, j'ai pris des cours de saxophone avec une de mes filles musiciennes dans une école de musique locale de l'Aveyron. Mais le plaisir s'est vite estompé quand il s'est avéré qu'il n'y avait pas de place pour l'improvisation et l'école de musique a pensé que nous devrions d'abord nous immerger dans le solfège français (qui est différent du néerlandais que nous avions appris) pendant un an. Le plaisir s'est vite dissipé et nous avons finalement arrêté les cours hebdomadaires. A la maison, je jouais encore un peu de saxophone, mais je n'arrivais pas à aller plus loin et je restais un peu coincé. C'est ainsi que mon beau saxophone alto a disparu avec ma guitare électrique dans le placard de rangement où ma flûte à bec et mes harmonicas attendaient aussi tranquillement sur une étagère.

Il y a quelques années, l'envie de faire de la musique a recommencé à me démanger. Je me suis toujours senti plus à l'aise avec les instruments à vent et en cherchant j'ai découvert la flûte amérindienne. J'ai regardé toutes sortes de vidéos et mon fils a vu à quel point j'étais impressionné par une flûte spéciale d'un créateur américain. Il a dit : Papa, tu ne devrais vraiment pas commander une telle flûte ! A quoi j'ai demandé : « Pourquoi pas, Benjamin ? » et il m'a répondu : « Parce que je viens d'en commander une pour toi ». C'est pourquoi il est écrit en haut de mon site www.flute-amerindienne.fr : « site dédié à mon fils Benjamin »

La flûte est arrivée quelques semaines plus tard et je suis devenu de plus en plus passionné par ce bel instrument. Ma collection s'est rapidement élargie avec des flûtes dans toutes sortes de tonalités qui sont prêtes à être saisies et exposées dans mon bureau. Chaque matin, je les salue et leur exprime ma gratitude de pouvoir à nouveau partager cette nouvelle journée avec eux. Je joue tous les jours, je prends n'importe quelle flûte de mon choix et joue tout ce qui me vient à l'esprit. Le conseil le plus important que j'ai reçu est : si tu joues avec ton cœur, il n'y a pas de fausses notes. Alors écoutes et adore chaque note pendant que tu joues. Profites du présent, oublies de penser au ton suivant qui viendra après, il viendra naturellement de ton cœur et est donc toujours bon. En fait c’est une façon de jouer en pratiquant la pleine conscience

Tu expliques que la Flûte Amérindienne est aussi appelée flûte d'amour ou Siyotanka, qu'est-ce que cela signifie ?

L'origine de la flûte amérindienne remonte à plus de 4.000 ans. A l'origine c'était un instrument réservé aux hommes, destiné à courtiser les femmes. Le joueur se positionne dans le sens du vent pour que celui-ci apporte la mélodie à la belle qu'on cherche à séduire. Une légende voudrait que c'était un pivert en creusant une tranche de cèdre avec son bec qui a offert cet instrument à un jeune guerrier amoureux... La flûte amérindienne est donc aussi appelée flûte d'amour ou Siyotanka (bâton qui chante).

Tu m'a dit la dernière fois qu’apprendre à jouer un tel instrument de musique intuitive n'est pas si difficile contrairement à ce qu'on pense souvent, j'ai été surpris, est-ce qu'on peut vraiment se faire plaisir à jouer de la flûte sans être un musicien de profession ? Toi-même, je crois que tu es enseignant en Reiki et en méditation et ton apprentissage a été très intuitif, n'est-ce pas ?

Dans ma jeunesse et aussi plus tard j'ai eu pas mal de cours de musique et j'ai dû apprendre le solfège, mais en fait je vis cela comme un handicap plutôt qu'un avantage lorsque je joue de la flûte amérindienne. J'ai donc dû apprendre à ne pas me préoccuper du solfège. J'évite donc de jouer avec des partitions ou des partitions, j'évite les prouesses techniques, j'évite d'essayer de jouer parfaitement et j'essaye de jouer de manière intuitive et authentique. C'est ce que je transmets aux gens que je rencontre. Ne me demande pas quel est le nom d'une note, écoutez plutôt comment elle sonne et ce que tu ressens.

Je demande d'abord aux débutants, avant de commencer à jouer, de se connecter avec leur flûte, d'ouvrir leur cœur et de se connecter avec leur flûte. C'est la chose la plus importante, c'est la base à partir de laquelle tu joues, entouré d'une énergie d’amour. Une énergie aussi où tu t’acceptes et que tu apprécies toi-même, où tu fais l'expérience que les fausses notes n'existent pas, car ce qui vient de votre cœur est toujours OK. Quand tu apprends à jouer avec ton cœur, c'est toujours bon et toujours beau.

La Flûte amérindienne

Quel est le prix moyen d'une Flûte Amérindienne ?

Il existe une large gamme de prix allant de € 80 à € 800 ou même plus. Bien sûr, plus la qualité est élevée, plus le prix sera élevé. Mais un débutant peut débuter le voyage avec une flûte pas trop chère (à partir de 150 €/190 €) et voir pour une flûte plus haut de gamme dans l’avenir. En plus, les flûtes les plus chères sont peut-être Haut de gamme, mais souvent la qualité du son est la même car c’est souvent à cause de la décoration ou format qu'elles sont plus chères, donc pas besoin si tu es débutant et en plus ce genre de flûtes (comme les flûtes drones ou grandes flûtes très graves) sont souvent beaucoup plus difficile à jouer qu’une flûte plus simple et un peu moins chère. L’achat d’une flûte est comme une rencontre, c’est devenir amis, c’est une énergie de connexion et ce n’est pas le prix qui te garantit le maximum de plaisir.

Tu proposes à chaque personne qui achète une Flûte Amérindienne de suivre un mini-cours/formation, ce mini-cours si c'est possible en présentiel, près de Limoges en Haute Vienne, là où tu habites (tu préfères pour l'énergie) et sinon tu les donnes par Zoom ou WhatsApp. Peux-tu nous donner plus de détails sur ce cours niveau 1 d'accompagnement ? Et ensuite le niveau 2 et l'atelier de groupe ?

Dans le cadre du mini-cours qui est compris avec l’achat d’une de mes belles flûtes j’explique en bref, en présentiel ou pour ceux qui sont loin, par visioconférence, tout qu’il faut savoir te permettant à commencer à jouer tout de suite. On ne parle pas de solfège ou de partitions, non on parle de faire connaissance avec son instrument, d’ouvrir son cœur et de faire la connexion avec sa flûte car c’est le plus important. C’est la magie de la rencontre qui est à la base du chemin. Ensuite j’explique les techniques simples de base et on commence tout de suite à jouer et à s’exprimer. C’est le début d’un beau voyage. A savoir que tant qu’on joue un instrument avec lequel on est bien connecté, le son ou la mélodie sera toujours beau et belle, sans exception. Les mauvaises notes n’existent pas pour moi.

Pour ceux qui ont commencé à jouer je donne ensuite des cours en plusieurs niveaux, mais je suis conscient que dans la vie et dans n’importe quelle activité, en fait nous sommes tous débutants. Mais on débute en plusieurs étapes (je préfère le mot « étape » au lieu de « niveau », afin d’exprimer que chaque étape est de la même valeur. Dans la première étape il y quelques techniques simples, par exemple des façons de souffler, la position, créer une mélodie simple mais aussi découvrir et exprimer des émotions, des questions, des contemplations. Dans la deuxième étape il y a quelques simples nouvelles techniques, des exercices de rythme, quelques notes supplémentaires, des embellissements, apprendre à jouer ensemble (si tu veux), mais aussi des éléments méditatifs, guérissants ou spirituels.

La Flûte Amérindienne c'est un joli instrument de musique mais c'est aussi un instrument méditatif pour la relaxation, le bien-être et la guérison, peux-tu nous en dire quelques mots ?

La flûte amérindienne nous donne une voix pour explorer et découvrir la mélodie de notre cœur. La flûte ne porte aucun jugement. Elle n'adhère à aucune histoire, mais offre plutôt un moyen d'exprimer et de guérir ce qui est. Dans ce paysage intérieur de la découverte de son chant du cœur, le masque de la personne qu’on prétend être est retiré, les yeux sont fermés et l'esprit chante à travers la flûte. Dans ces moments de vérité, nous avons le choix de nous connecter à l'intérieur, de ressentir et de transcender.
C’est simple : nous prenons notre flûte et nous inspirons profondément. Dans l'espace entre le silence et la voix de la flûte, le cœur cherche une ouverture. La mélodie du cœur danse pendant cet instant dans l’air, elle se manifeste puis elle disparaît à jamais. L'esprit joue à travers l’union du souffle et de la flûte. 

Pour ce qui concerne l’élément de « guérison » : des médecins visionnaires, comme Deepak Chopra, l’ont proclamé : « Tout est son ! ». Ça veut dire que notre corps et notre esprit peuvent être harmonisés et assaini par la musique, des mantras ou autres modalités soniques. Nous savons que tout est dans un état « vibratoire » et l’usage thérapeutique des sons est une science spirituelle hautement développée, fondée sur la compréhension que la vibration était la force créatrice fondamentale de l’Univers. À travers ses vibrations, l’Univers émet une énergie fondamentale pour l’être humain, qui a le pouvoir de recentrer, d’aligner, et parfois même de développer une extension intuitive. Les fréquences de la Flûte Amérindienne, comme celles d’un bol de cristal ou bol de chant himalayens, accordent nos propres taux vibratoires et suite à cette connexion nous ressentons que le corps s’harmonise et l’esprit se calme. Et en fait c’est ça qu’on appelle « guérison », c’est retrouver l’harmonie, revenir à l’état de de santé. La guérison par les sons est la capacité des ondes sonores d’harmoniser certains aspects de nous-même et de restaurer notre intégrité spirituelle et comme un pionnier de la guérison par les sons a dit : « La musique possède des charmes pour apaiser la bête sauvage, elle peut adoucir la pierre ou faire fléchir le chêne noueux »

La Flûte amérindienne

Ta compagne et toi-même vous êtes originaires des Pays-Bas et vous vivez maintenant en France, qu'est-ce qui vous a amené en France ?

Depuis que j’étais jeune la France, l’atmosphère, les paysages, la langue, m’ont attiré. Quand j’étais jeune c’était Paris et après c’était le calme, la sérénité, la nature et l’authenticité qui m’a touché, En plus ça fait déjà plus que 25 ans que je travaille dans le secteur de l’immobilier Français et cette activité m’a ouvert la porte pour nous installer en France. Nous avons habité dans l’Aveyron pendant 15 ans ce qui nous a plu beaucoup, mais pour être un petit peu plus proche de la partie de notre famille qui habite aux Pays Bas nous avons cherché et trouvé notre bonheur à la campagne dans le département Haute Vienne (87) dans un cadre naturel et calme sur le « plateau de Millevaches ». C’est là où je joue et où je donne mes cours (quand ce n’est pas en ligne, à distance). De préférence dehors, dans la nature, ou la musique s’alterne avec le silence, sous l’ombre des vieux arbres, avec des oiseaux et petits animaux qui sont nos spectateurs.

Flûte Amérindienne
Arno VOOGD - 87460 BUJALEUF
www.flute-amerindienne.fr
flute-amerindienne@outlook.com

Interview réalisée par Emmanuel Moulin pour Meditationfrance