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Viv(r)e le Tantra !

Frédéric & Sabryna

Un dialogue à bâtons rompus entre Frédéric & Sabryna, co-créateurs de Tantralliance

Frédéric : Je me réjouis de ce temps avec toi pour échanger sur le tantra et surtout sur la manière dont il peut révolutionner la vie de tout un chacun et bien sûr comment il a impacté les nôtres …
Es-tu d’accord sur le cap de ce dialogue que je nous souhaite créatif et joyeux ?

Sabryna : Oh avec grand plaisir, cela me met en joie ! Je sens mon cœur qui pétille à l’idée de partager mon expérience du tantra !
Alors j’ai bien envie de te poser une première question : qu’est-ce qui en toi a définitivement changé depuis la découverte de cette pratique ?

Frédéric : En effet, il y eut chez moi comme un point de non-retour … Je sentis qu’une merveilleuse évidence avait pris place dans mon corps et dans mon cœur. Cette voie essentielle partait de mon énergie vitale et me permettait d’emprunter des chemins nouveaux pour m’exprimer, pour vivre mes sens de façon tellement épanouissante. A chaque fin de stage que je suivis à l’époque, j’en sortais littéralement le cœur à ciel ouvert … Comme un sourire dans l’âme !
Comment s’est passée cette initiation tantrique pour toi ?

Sabryna : Ça me parle beaucoup ce que tu évoques … Avant de te répondre je précise qu’à l’époque, tu étais ingénieur en entreprise, tout comme moi ! Depuis, beaucoup de choses ont changé …
Personnellement ce fut un vrai choc, une révélation, un potentiel inouï qui s’offrait à moi. J’avais, je peux le dire, plutôt mes chakras fermés, une sexualité insatisfaisante, une énergie sexuelle éteinte … Et la pratique du tantra a tout réveillé, tout révélé même ! Et depuis j’aime à dire que c’est mon feu intérieur qui sculpte ma vie ! Je suis devenue femme, ancrée, vivante.
Je sais que pour toi aussi beaucoup de choses ont évolué … Rappelle-moi comment s’il te plaît !

Frédéric : D’ingénieur marketing en informatique au sophrologue, puis aujourd’hui tantrathérapeute, le tantra a fait office de révélateur, de catalyseur… Sa douce puissance fut un déclencheur vital pour mon évolution personnelle. J’avais déjà expérimenté le tantra dans l’intimité du couple mais mon premier stage entre hommes fut une secousse existentielle incroyable. Mon rapport aux hommes et aux femmes s’en est trouvé totalement changé. J’osais transgresser, être différent tout en restant moi-même, explorant d’autres facettes, d’autres possibles face à l’autre. Et depuis toutes ces années, mon apprentissage perdure, j’apprends toujours.
Pour toi Sabryna, quelles rencontres as-tu faites pour que cette magie du tantra puisse s’opérer ?

Sabryna : Jacques Lucas et Marisa Ortolan, avec Horizon Tantra furent mes premiers inspirateurs. Je me suis plongée avec force dans leur cycle avant de devenir leur assistante. Les stages mixtes ou exclusivement femmes ont révélé tant de pépites. J’ai découvert de l’or en moi ! Cela passait par le sacré, une relation forte avec le cosmos, le plus grand que moi … Ce lien, ce tissage permanent pour reprendre une des étymologies du mot tantra, me fit ressentir une nouvelle relation avec moi-même, une connaissance élargie de qui j’étais. Au diable mes complexes, j’acceptais mon corps tel qu’il était, mon cœur, mon plaisir. Je suis devenue femme…
Quel sacré soulagement, ne penses-tu pas ? 

Frédéric : Tu parles juste, j’adhère pleinement à ce lâcher-prise. Je suis toujours agréablement surpris de voir comment il est possible, à travers l’approche tantrique, que chacun puisse arriver à faire remonter, à traverser, à vivre ses émotions et à les observer. Même si parfois cela peut être assez inconfortable et confrontant.
Dis-moi, comment fais-tu aujourd’hui pour ouvrir ton cœur à un homme ?

Sabryna : Pour ouvrir mon cœur à un homme, j’ai besoin de me sentir vue, comprise et écoutée. Cette écoute me permet de sentir la présence d’un socle solide qui me sécurise. Un peu comme si j’étais dans un bain à 36° dans lequel je peux m’abandonner dans la volupté. Je me connecte à mes sensations et je les accueille. Comme si tout ce que mon corps percevait et m’envoyait comme signaux représentait une possibilité de grandir, de m’ouvrir davantage, de nourrir mon énergie vitale, que je sens mieux circuler. Ouvrir mon cœur, c’est me sentir vivante, avec la joie qui pétille dans mes cellules !
Et toi Frédéric, comment vis-tu la volupté au quotidien ?

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Frédéric : Vaste sujet Sabryna ! Hormis la musique qui m’apporte une joie ineffable, je me sens pleinement voluptueux quand je sens aussi la vie qui palpite en moi.
C’est un sentiment merveilleux que de se sentir simplement vivant, non ?

Sabryna : Oh que oui ! Percevoir le désir… Pas uniquement le désir sexuel mais le désir de vivre … L’envie d’avoir envie quoi ! Cela me donne des ailes de géante ! Dans mon métier de thérapeute en psychologie biodynamique, j’ai besoin de ce retour à la source de mon désir pour aider les hommes et des femmes à développer et à retrouver leur conscience sensible et créatrice, notamment dans leur sexualité.
Tiens, j’ai envie de savoir quel homme es-tu devenu dans ta façon de faire l’amour ?

Frédéric : Quand j’ai commencé à être un homme tantrique, je me suis aperçu que je pouvais vivre des plaisirs et des émotions multiples. Joies sensuelles, extases spirituelles, jubilations énergétiques, orgasmes du cœur, sourires des organes… La trilogie excitation-pénétration-éjaculation, bien que plaisante, me semblait un peu réductrice et trop égocentrée. Avec le tantra, plus question de performance, d’objectifs virils à atteindre absolument pour se sentir exister !
Et toi, pourquoi dirais-tu que ta vie sexuelle s’est épanouie ?

Sabryna : Eh bien, oui l’épanouissement c’est à tout cela : c’est comme une fleur qui éclot et qui s’épanouit au soleil. La sexualité tantrique fait ralentir, envisager d’autres rythmes et n’implique pas nécessairement d’être pénétrée. Je conjugue mes sens, je compose avec ceux de l’autre, je suis à l’écoute de ma yoni, je me laisse aller… Il y a parfois des regards essentiels, des silences tendres, des mots doux qui viennent ou pas, des sons qui transcendent … Faire l’amour devient une méditation. Pour reprendre la pensée de Barry Long, ma sexualité de femme tantrique est passée de l’acte charnel à l’amour divin !
A ce sujet Frédéric, je suis curieuse de savoir comment tu ressens cette part divine en toi ?

Frédéric : Je préfère tu vois, plutôt parler du goût du divin. Parce que c’est quelque chose qui se savoure et se vit dans la magie de l’instant, dans la suspension du souffle, comme à la fin d’une expiration. Et dans ce corps divin, cet état se diffuseen moi à la manière d’une pluie d’été ruisselant sur mon visage. Energie et conscience s’unissent dans l’amour !
En parlant d’union, je m’interroge : toi que je sens douce et féminine, mais aussi avec un côté masculin déterminé : comment le tantra favorise la réalisation de cette unité en toi ?

Sabryna : Eh bien, tu le sais, ce n’est pas toujours facile, pour moi … et pour les autres ! Les stages que j’ai pu suivre m’ont appris à oser la douceur, à expérimenter la confiance en moi, envers l’autre, et ainsi à relâcher en conscience ma part contrôlante. C’est précieux à mes yeux, cet apprentissage qui passe par la rencontre d’hommes et de femmes différents de moi et pourtant si inspirants.
Au fait, je sais que pour toi l’idée d’incorporer un stage de groupe te paraissait quelque chose d’assez rebutant au début, pourquoi ?

Frédéric : En effet, aveuglé par ma pudeur, je n’en voyais pas trop l’utilité. J’y projetais de l’exhibitionnisme voir du voyeurisme, en plus face à des inconnus ! J’ai bien changé d’avis … Ce n’est certes pas forcément aisé de prendre la parole en public pour parler de son intimité vécue au cours d’un stage. Mais ce que j’ai vite compris, c’est que tout témoignage, tout échange m’apportaient énormément. Et ce sont bien ces rencontres, qui, faisant écho à ma propre histoire, à mes propres blessures, m’ont permis de faire tomber mes masques et autres cuirasses.
Au sujet du groupe, toi qui organises des cercles de femmes, comment justifierais-tu l’importance de se retrouver entre personnes du même sexe ?

Sabryna : Passer du temps entre shakti ou entre shiva uniquement (comme nous aimons appeler les femmes et les hommes en tantra), me parait en effet très bénéfique. Dans les stages Tantralliance que nous proposons depuis 2016, il y a toujours des moments de cette qualité. La parole se libère avec plus de fluidité. Les gestes se font plus authentiques, plus sincères, sans crainte de jugement, ou d’attente particulière. Ces heures choisies de sororité et de fraternité sont souvent le prélude à une réconciliation pacifiée où les différences homme-femme ne nous lèsent pas mais sont une source d’enrichissement.
Au fait, à ton avis, dans un stage tantra : qu’est-ce qui va faire que les personnes vont pouvoir pleinement vivre le changement, le déconditionnement ?

Frédéric : Pour moi, ce qui est primordial, c’est le cadre sécurisant sur lequel s’engagent tous les participants du stage. J’entends par là les obligations de groupe : respect de soi, respect des autres, du lieu, des horaires. Il n’y a pas de sexualité. Chaque proposition a du sens, une intention que tout un chacun peut apprécier et expérimenter selon ses possibilités. Cela peut sembler contraignant mais c’est un gage de libération, d’improvisation et de créativité.

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Sabryna : Oui ! Et d’ailleurs, ce qui m’a bouleversé, notamment au cours d’un stage, c’est d’apprendre à dire non. Par mon histoire, dans mes relations amoureuses ou non, j’avais tendance à me perdre dans les désirs de l’autre, à ne pas écouter mes besoins. Et dans certaines situations, il s’agissait de sauver l’autre, pour faire plaisir, pour me sentir exister par ce biais. Le tantra m’a permis de m’autoriser à traverser cette peur de poser mes limites. Exprimer enfin un « non », pour un vrai « oui » à soi !

Frédéric : Oh, cela me touche ce que tu me partages. Nous les hommes, nous avons parfois du mal à poser nos limites, de peur de vivre le rejet. Et je pense que poser ses limites n’est qu’une première étape. Savoir ensuite les faire respecter, les tenir, c’est aussi un sacré processus ! Mais ensuite, c’est une telle libération !
D’ailleurs, au regard de cette notion sensible de poser des limites en conscience dans la relation, conseilles-tu de faire un stage tantra en solo ou en couple ?

Sabryna : Venir seul est souvent un préalable à la découverte du tantra. Cela permet de se recentrer sur son essentiel, d’identifier ses failles, ses blocages, de rencontrer d’autres énergies humaines et d’en recueillir tous les fruits affectifs à travers ce laboratoire expérientiel que représente un stage tantra. Venir en couple peut être une forme de fuite, ou pas. Cela permet avant tout d’explorer le lien amoureux : comment le fortifier, l’affiner par la puissance de la tendresse … C’est un merveilleux défi !
Voilà pour conclure, si j’étais une femme ou un homme n’ayant jamais fait de tantra, tout cela me semblerait encore un peu obscur… alors, dis-moi, que se passe-t-il vraiment dans un stage tantra ?

Frédéric : Hmm… cela doit rester mystérieux, pour lâcher les attentes, les projections, et ainsi mieux accueillir ! Se laisser surprendre et accueillir ce qui est là, quand c’est prêt. Mais je peux tout de même dire qu’il y a des pratiques autour du souffle, des méditations, des massages, des jeux de rôle, de la musique et de la danse. Des temps entre femmes, entre hommes, des rituels de réconciliation. Il s’agit avant tout de célébrer la joie de vivre et d’être dans la reviviscence de l’instant !
Allez, je te laisse le mot de la fin …

Sabryna : Que le tantra essaime dans ce vaste monde, il en a tant besoin … Et toi qui me lis, traverse cette page ouverte vers d’autres possibles. Viens voir ce qui se passe … dans ton propre monde !

SABRYNA BERTHOUD - 06 63 17 71 80 | FREDERIC DAVID - 06 74 44 25 05
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